Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/68

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trompe mes impatiences et mes ardeurs dans ces calculs impuissants.

J’ai besoin de ta divine présence pour retrouver un peu de calme d’esprit. Loin de toi, je commence à ne plus rien valoir. Tu es devenue à ce point nécessaire à mon existence que je me sens diminué de moitié quand je ne te possède pas.



À TIBURCE

Ce n’était pas un rêve, c’était le réel goûté, bu jusqu’à l’ivresse. Une lumière radieuse m’illumine, m’enveloppe. Je marche dans l’éblouissement. Si tu veux reproduire nos deux visages dans notre extase d’hier, comme tu l’as tout à l’heure essayé, il faut tremper tes pinceaux dans l’or du soleil. Je te revois tout brillant,