tacle de l’une des tortures les plus affreuses auxquelles j’aie assisté, m’ont décidé à rompre avec l’École.
« Un jour, Enfantin se leva et dit :
« La providence a voulu que je ne fusse entouré que de maris trompés. »
« Bazard se dresse, indigné. Sa femme à lui est admirable, dévouée, courageuse, fière. Elle est irréprochable entre toutes. Très pâle, il proteste contre l’injure qu’Enfantin adresse à tous les maris qui l’entourent.
« Enfantin prononce lentement ces paroles :
« Toi-même… »
« Bazard jette un cri désespéré qui me fend l’âme ; il s’affaisse sur son banc, puis, tout à coup, blême, l’œil égaré, il se relève, marche comme un homme ivre, et sort. Je le suis pour l’assister dans cette horrible épreuve.
« Bazard luttait comme moi contre l’orgueil et contre l’omnipotence d’Enfantin. À force de ruses, de traquenards, de machiavélisme, dont le récit vous paraîtrait inadmissible, un séducteur, dépêché à Mme Bazard, l’avait circonvenue, poursuivie, assaillie, menaçant les siens de représailles, de dangers, de mort même. Affolée, Mme Bazard faiblit.
« C’est devant moi que la malheureuse créature fait sa confession. J’en ai l’âme troublée encore.
« Le jour où je quittai l’école, continue Jean Reynaud après un long silence, Enfantin accusait plusieurs de ses disciples de le trahir.