Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/393

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la politique impériale autrement inintelligible ! M. de Morny, qui encourageait M. de la Valette et soutenait M. Thouvenel, est directement atteint dans son influence.

Proudhon vient encore une fois à l’aide de la politique impériale par sa publication de l’Unité et la Fédération italienne.

C’est bien le même homme qui a eu des complaisances pour le coup d’Etat.

Bixio, l’ami de Cavour, son seul intermédiaire auprès de Napoléon III durant tous les préliminaires de la guerre d’Italie, m’écrit :

« Votre ennemi fait encore de belle besogne. C’est décidément un insulteur de toutes les nobles causes. Le voilà aligné contre l’unité italienne. La Presse, le Temps, l’Opinion nationale, le traitent comme il mérite de l’être, mais personne ne l’a cravaché comme vous ; vite, vite, une autre idée anti-Proudhonienne. »

Proudhon réplique aux attaques par une brochure où il accuse tous les journalistes défenseurs de l’unité italienne d’être décorés par Victor-Emmanuel et à sa solde, sous une forme ou sous une autre.

Voilà un genre de polémique un peu répulsif, et je rentre ma plume au fourreau.

Persigny prend parti pour Thouvenel et accuse la papauté d’être cause des impossibilités de l’Italie à réaliser son unité. Il semble que la politique impériale devienne de plus en plus « équivoque et inintelligible ». M. Drouyn de