pour toi, dans le ciel. Trouves une jeune fille, je lui souhaite qu’elle t’aime sans en mourir. Marie-toi… oublie-moi. La seule chose que je demande, c’est — s’il te naît une fille — de l’appeler Ninette. Ainsi tu continueras malgré toi à m’unir à l’amour immortel… Jacques je suis heureuse… près de toi le départ est léger…
Pleurez, Séraphins dont le sourire est aux madones blondes penchées sur leur fils, pleurez, ô vous les anges, qui jouez de la viole, du luth et du psaltérion, pleurez, ô vous les Innocences et les délicatesses, décadences embrasées, résurrections célestes : Contarinetta va mourir… Les chrysanthèmes blancs, ciselés comme des constellations le savent que Ninette va mourir. Et je ne sais quoi de plus triste encore, se mêle à leur parfum qui lui aussi agonise. Bientôt, pareillement aux chrysanthèmes, tout sera fini, tout sera pâli, et le palais sera silencieux, si tranquille, que l’on entendra couler les larmes et les sanglots