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Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 1.djvu/230

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CANON CATHOLIQUE

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avaient reçue de leurs maîtres, et ont cité à l’occasion les livres deutérocanoniques de l’Ancien Testament aussi bien que les protocanoniques, et sans établir entre eux aucune dilTérence. La Doctrine des DOUZE APÔTRES, récemment découverte, i, 2 ; x, 3, cite Eccli., vu. 30 ; xviii, 1 ; xxiv, 8. Funk, Patres apostoUci, a « édit., Tubingue, 1901, t. I, p. 2, 14. Elle cite aussi, v, 3 ; x, 3, la Sagesse, xii, 7 ; i, i/|, p. 16, 22. L’Epitre, attribuée à saint Barnabe, vi, 7 ; XX, 2, cite encore la Sagesse, 11, 12 ; v, 12. Ibid., p. 54, 94- Saint Clément romain, I Cor., lv, 4 » o ; Lix, 3, 4, analyse Judith, viu sq. ; ix, 11, ibid., p. 168, 174. 17^ ; LV, 6, cite Esther, iv, 16 ; vii, 8, ibid., p. 168 ; III, 14 ; VII, 5 ; xxvii, 5, fait allusion à Sap., II, 24 ; XII, 10 ; XI, 22 ; XII, 12, ibid., p. 102, 108, 134 ; Lix, 3 ; Lx, 1, cite Eccli., xvi, 18, 19 ; 11, 11, ibid., p. 176, 178. L’auteur de l’homélie très ancienne, qu’on appelle seconde EpItre de saint Clément aux Corinthiens, xvi, 4, cite Tobie, xii, 9. Funk, ibid., p. 284. Saint Ignace d’Antioclie, Ad Eph., xv, i, ibid., p. 224, fait allusion à Judith, xvi, 14. Saint Polycarpe, Ad Phil, x, 2, ibid., p. 308, cite Tobie, IV, 10 ; XII, 9. Le Pasteur d’HERMAS, Mand., , 2, 3 ; Vis., i, I, 6, ibid., p. 482, 4 » 6, cite Tobie, iv, 19 ; v, 17 ; Mand., i, 1, p. 468, Sap., i, 14 ; Vis., iii, 7, 3 ; IV, 3, 4. ibid., p. 446, 464. Eccli., xviii, 30 ; 11, 5 ; Mand.^ x, i, 6 ; 3, i, p. 500, 502, Eccli., 11, 3 ; xxvi, 4 ; Sim., -, 3, 8 ; 5, a ; 7, 4 ; vii, 4, P- 536, 538, 542, 554, Eccli., XXXII, 9 ; XVIII, j ; xlii, 17 ; Mand., 1, 1, p. 468, II Mach., vii, 28.

c) Les Pères apologistes et les autres écrii’ains du lie gt du Hje siècle. — Dans toutes les Eglises, on connaît et on utilise les deutérocanoniques. Saint Justin, Apol., I, 46, P. G., t. VI, col. 397, rappelle l’histoire des trois jeunes Hébreux. Dan., m. Quoique, dans la discussion avcc le juif Tryphon, iJial., 71, ibid., col. 643, il s’abstienne d’alléguer les livres bibliques que son adversaire n’accepte pas, il loue cependant la version des Septante et blâme ceux qui ne s’en servent pas. Son témoignage est le plus ancien qui signale la différence du canon palestinien et du canon alexandrin. L’auteur de la Cohortatio ad Græcos, 13, ibid., col. 205, qui n’est pas saint Justin, affirme même l’inspiration des Septante. Athénagore, Légat, pro christ., 9, P. G., t. VI, col. 908, citeBaruch, m, 36, comme un prophète. Saint Irénée, Cent, hær., v, 35, n. i, P. G., t. VII, col. 1219, cite Baruch, iv, 36 ; V, 9, sous le nom de Jérémie. Il cite encore, iv, 38, n. 3, col. 1108, Sap., vi, 20 ; et iv, 26, n. i, col. io53. Dan., xiii, 5() ; et iv, 5, 2 ; v. 5, n. 2, col. 984 ; 1135. Dan., xiv, 3, 4, 24. Le canon de Muratori (fin du ii « siècle), 1. 69-7 1, nomme, parmi les Ecritures reçues dans l’Eglise catholique, laSagessedeSalomon, quoiqu’elle ait été écrite par ses amis (ou par Philon) en son honneur. Zaiin, Geschichte des NeutestamentlicJien Kanons, Erlangen et Leipzig, 1890, t. H, p. 95-io5. Clément d’Alexandrie cite plus de cinquante fois l’Ecclésiastique dans le 1. II du Pédagogue. Il y cite encore Baruch, iii, 16, 19, 1. II, 3, P. G., t. VIII, ’col. 436. Dans les Stromates, 1, 21, P. G., t. VIII, col. 852-853, il énumère tous les deutérocanoniques (Baruch étant joint à Jérémie), à l’exception de Judith, qu’il cite ailleurs, 11, 7 ; IV, 19, col. 969, 1328. Il analyse aussi les fragments d’Esther, IV, 19, col. 1328. Il cite Tobie, IV, 16, Strom., II, 23, col. 1089 ; des passages de la Sagesse, Strom., IV, 11, P. G., t. IX, col. 313 ; II Mach., i, 10, Strom., Y, 14, col. 145. Origène, qui n’énumère que les livres de la Bible hébraïque. In Ps., 1, P. G., t. XII, col. io84, défendit contre les objections de Jules Aericain les parties deutérocanoniques de Daniel et les livres de Tobie et de Judith. Il sait qu’ils ne se trouvent pas dans la Bible hébraïque et ne sont pas reçus par les Juifs,

mais il déclare qu’il est absurde de douter, pour cette raison, de leur autorité, parce que ce n’est pas des Juifs que les chrétiens doivent apprendre où se trouve la parole de Dieu. Epist. ad African., 3, 13, P. G., t. XI, col. 53, 80. Il cite plus de dix fois Tobie, trois fois Judith, vingt fois environ la Sagesse, plus de soixante-dix fois l’Ecclésiastique, deux fois le 1" livre des Machabées et quinze fois le Ile, aussi bien que les autres deutérocanoniques. Saint Denys d’Alexandrie rapporte des passages de Tobie, de la Sagesse, de l’Ecclésiastique et de Baruch, avec les formules :

« Comme il est écrit, comme dit l’Ecriture. » Be natura, 

P. G., t. X, col. 10, 1257, 1268 ; Cont. Paulum Samos., 6, 9, 10, édit. Simon de Magistris, Rome, 1796, p. 245, 266, 274 ; Epist., X, ibid., p. 169. A Carthage, Tertullien cite tous les deutérocanoniques, sauf Tobie et les fragments d’Esther. Il cite la Sagesse sous le nom de Salomon et Baruch sous celui de Jérémie. Voir A. d’ALÈs, La théologie de Tertullien, Paris, 1905, p. 225. Saint Cyprien a utilisé tous les deutérocanoniques, sauf Judith. Il cite parfois aussi la Sagesse sous le nom de Salomon. Le canon de l’Ancien Testament est, pour saint Hippolytk de Rome, celui des Juifs hellénistes, et le texte de Daniel qu’il commente, celui de Théodotion. Il n’ignore pas les controverses sur les fragments deutérocanoniques de Daniel ; néanmoins, il a expliqué l’histoire de Susanne, et il s’est référé à l’épisode de Bel et du dragon. Dans son commentaire de Daniel, il utilise les deux livres des Machabées pour montrer la réalisation historique des oracles divins. A. d’Alès, La théologie de saint Hippolyte, Paris, 1906, p. 1131 14. Saint Grégoire le Thaumaturge cite Baruch. De fide capit., 12, P. G., t. X, col. 1133. Les Constitutions apostoliques, dont les six premiers livres sont rapportés au milieu du 111° siècle, connaissent tous les deutérocanoniques, à l’exception des Machabées. La lettre synodale du III Concile d’Antioche (269) au pape saint Denys cite comme Ecriture un passage de l’Ecclésiastique, ix. Mansi, Concil., t. I, col. 1099. Dans la Disputatio Archelai ciim Manete, 33, Hégk-MONius cite la Sagesse, i, 13. Beeson, Hegemonius^ Acta Archelai, Leipzig, 1906, p. 47- Saint Méthode de Tyr allègue comme Ecritures Baruch, Susanne, Judith, l’Ecclésiastique et la Sagesse. La vieille version latine dite Italique contenait les deutérocanoniques, et le canon du Claromontanus, s’il est du m"’siècle, confirme la réception de tous ces livres dans l’Eglise latine. C’est donc partovit qu’on admet et qu’on emploie ces écrits rejetés par les Juifs de Palestine. d) Objections. — Les protestants n’ignorent pas ces faits ; mais ils prétendent qu’ils ne prouvent rien, parce qu’ils prouveraient trop. En effet, ces mêmes écrivains ecclésiastiques, qui citent les deutérocanoniques comme des livres sacrés, citent aussi au même titre des écrits manifestement apocryphes et sans autorité divine. Ainsi le pseudo-Barnabé, rv, 3 ; XVI, 5, Funk, op. cit., t. I, p. 46, 86, cite Hénoch comme prophète ou comme Ecriture ; il cite aussi, XII, I, p. 74, IV Esd., IV, 33 ; v, 5. Hermas cite un livre d’Eldad et de Moudat, Vis., 11, 3, 4, Funk, p. 428. Saint Justin, Dial. cum Tryph.. 120. P. G., t. VI, col. 756, fait allusion à l’Ascension d’Isaïe. Tertullien vénère et cite plusieurs fois le livre d’Hénoch comme inspiré, tout en reconnaissant que ni les Juifs ni les chrétiens ne l’admettent au canon. Il parait connaître et citer le IV^ livre d’Esdras ; il accepte du moins l’assertion de ce livre sur la reconstitution intégrale des Ecritures par Esdras. Voir A. d’Alès, La théologie de Tertullien, p. 225-226. On a cru relever aussi chez saint Hippolyte la trace de ce IV’livre d’Esdras. A. d’Alès, /a théologie de saint Hippolyte, p. 114. Clément d’Alexandrie,