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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/108

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cune d’elles, permettait d’en atteindre le sommet.

Le bonhomme y grimpa et se pâma de joie en les voyant, toutes les sept, pleines de pièces d’or du haut en bas. Il en remplit ses poches et s’en retourna en faisant sonner les louis entre ses doigts.

Malheureusement pour lui, il était marié, et sa femme, voyant ses prodigalités et l’or couler à flot, bien qu’il eût cessé de travailler, conçut tous les soupçons que son imagination put inventer. Un jour, elle croyait qu’il avait commis quelque mauvais coup pour s’emparer de la fortune de quelqu’un ; un autre, qu’il avait vendu son âme au diable. Elle questionnait son mari à tout moment afin de savoir d’où lui venait cette fortune, et n’obtenant aucune réponse, ou des raisons qui ne la satisfaisaient pas, sa vie devint un long supplice, ses nuits ne furent plus qu’un cauchemar, au point que son mari, qui avait pour elle beaucoup d’affection, s’en alarma, et tracassé, ennuyé, finit par lui dire la vérité.

La femme du pêcheur ne put garder le