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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/231

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départ, il reprit : « Ma présence vous intimide, je m’en aperçois, aussi je vous laisse pour retourner à mes affaires. »

Il prit, dans un bahut, de vieux parchemins qu’il mit sous son bras et partit.

Lorsqu’il eut disparu au bout de l’avenue, faisant face au château, Marion courut ouvrir le coffre.

Hélas ! il était trop tard, les malheureux musiciens étaient morts asphyxiés !

Cette aventure bouleversa les danseuses qui se regardèrent désespérées, en se demandant ce qu’elles allaient faire des cadavres.

Après réflexion, Marion proposa de charger le vieux Jacques, le casseur de bois, de les faire disparaître.

— Comment lui expliquer la chose ?

— Je me charge de tout, répondit la servante. Le pauvre homme a depuis longtemps sa femme malade qui lui coûte les yeux de la tête, et pour deux écus j’obtiendrai de lui ce que je voudrai.

— Mais encore, comment t’y prendras-tu ? car enfin la mort de deux hommes paraîtra bien extraordinaire.