Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/257

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deux parties du corps furent attachées à des branches d’arbres, de chaque côté du rocher, pour effrayer ceux qui auraient eu la velléité de leur rendre visite.


II

La famille du malheureux pendu le chercha longtemps, sans découvrir ce qu’il était devenu.

Jean Cheminet se dit un jour : « Bien que mon frère soit riche, n’aurait-il pas eu l’idée de dérober aux voleurs une part de leur fortune ? »

Il attacha deux paniers aux flancs de son cheval, comme il avait l’habitude de le faire quand il allait chercher du bois mort en forêt, et se dirigea vers la demeure des brigands.

Un frisson d’horreur le secoua, de la tête aux pieds, en apercevant les deux morceaux du cadavre de son frère qui se balançaient aux branches des arbres. Il les décrocha, les mit dans ses paniers, qu’il recouvrit de bois mort, et rentra chez lui.

Le lendemain, il se déguisa en bûcheron