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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/278

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LE DIABLE ET LE COUTURIER


Pendant le mois d’août la chaleur est accablante, et les mouches, dans les maisons où il y a des étables, sont agaçantes et ne vous laissent pas un instant de repos. Elles bourdonnent sans cesse autour de vous, et vous lardent, non seulement les mains et la figure, mais encore les jambes à travers l’étoffe claire des pantalons.

Aussi un petit couturier, appelé Rudecônes, qui était en journée dans une ferme, souffrait tellement de la méchanceté de ces maudits moucherons, qu’il s’en alla travailler sous un prunier dans le courtil.

Les prunes étaient mûres, et ceux de ces fruits qui tombaient à la portée de la main du tailleur, il les mangeait gloutonnement pour calmer la soif qui le dévorait.