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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/292

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meur ajouta : « Peste ! et à l’eau chaude encore. » Puis il se mit à ronfler comme de plus belle.

De guerre lasse, le chien s’en retourna seul à Pléchâtel.

Jean Ballard, c’était le nom du tailleur, ne se réveilla qu’à minuit. Il se frotta les yeux, se mit sur son séant et aperçut, près de lui, les petits lutins de la lande de Bagaron qui dansaient une ronde sans refrain. Aussi à la fin de chaque couplet se laissaient-ils choir sur le derrière pour remplacer les vers absents.

— Mes amis, leur dit le petit bossu, votre chanson n’est pas drôle, et si vous voulez, je vais vous en apprendre une un peu plus gaie que la vôtre.

Ils acceptèrent avec empressement, et le bossu leur chanta la Noce du cousin Laurent, chanson un peu triviale il est vrai, mais les couturiers de la campagne n’en connaissent pas d’autres :


C’était hier la noce
Du cousin Laurent,

bis.

N’y avait pas grand monde