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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/313

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« Il n’en est pas de même pour toi, ta conscience est pure et tu n’as rien à te faire pardonner.

« Je sais aussi que tu aimes le fils du meunier ton voisin et que tu en es aimée. Seulement le père de ce jeune homme, riche et avare, ne consentira jamais à votre mariage parce que tu ne possèdes rien. Or, je veux te léguer un trésor qui te fera avant peu, sois-en certaine, la plus riche héritière de la contrée. »

Marie se mit à pleurer, croyant que la moribonde avait le délire et ne savait plus ce qu’elle disait.

La malade ne vit pas les larmes de la jeune fille et continua :

« Lorsque je ne serai plus, tu t’en iras dans la grotte du rocher d’Uzel. Là se trouve l’objet qui doit faire ton bonheur.

« Il faudra t’armer de courage, car il y a loin d’ici cette grotte, et l’entrée en est difficile. Tu auras bien des obstacles à vaincre ; mais avec de la persévérance tu parviendras à surmonter toutes les difficultés. »

La voix de la mourante allait s’affaiblis-