Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/66

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II

Un bruit étrange vint les distraire de leur conversation. La brise semblait agiter les feuilles d’un grand houx qui se balançait sur leur tête, et cependant le temps était parfaitement calme.

Tout à coup ils virent descendre de l’arbre une ravissante petite créature, pimpante, mignonne, coquette, qui s’approcha d’eux sans leur causer la moindre frayeur. Elle était charmante à voir. Sa tête était ceinte d’une couronne de houx, des petites baies rouges pendaient à ses oreilles, et un très joli collier de graines semblables ornait son cou. C’était la Fée des Houx !

« Braves gens, leur dit-elle, j’ai entendu vos plaintes et je viens y mettre un terme.

« Tenez, voici une bourse qui contient des pièces d’or. Prenez-la, disposez-en comme vous l’entendrez, et quoi que vous fassiez, jamais le nombre de pièces qu’elle contient ne diminuera. Seulement, j’y mets une condition.