rôme ; si tu y songes toujours, il nous arrivera malheur.
Mais Gertrude y pensait nuit et jour.
Elle rêva une fois que la fée possédait un trésor immense, et que, craignant qu’on ne le lui dérobât, elle le leur avait confié à garder.
À partir de ce moment, elle n’eut plus de repos.
« Ah ! disait-elle à son mari, si nous avions ce trésor, nous pourrions acheter ces belles propriétés qui nous occuperaient, tandis qu’avec quelques pièces d’or, que veux-tu faire ? Rien ; mourir d’ennui absolument. »
Toutes ses idées s’étaient concentrées vers ce but, et parfois, la nuit, elle s’éveillait en s’écriant :
« Jérôme ! entends-tu ces bruits qui semblent venir de la Roche. On dirait des soupirs, des sanglots ! Oh ! je meurs de frayeur ! C’est peut-être un crime qui a été commis et dont on nous accusera ! Et puis, pour avoir contracté un pareil pacte avec la Fée, ne sommes-nous pas damnés ? »