Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/126

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vieillard ; elle est surtout très faible et il faudrait lui donner des œufs dans son bouillon. »

— Oui, monsieur le guérissou, j’li donnerons du bouillon d’œufs.

Quand le médecin fut parti, le vieil avare mit des œufs à bouillir, les mangea et fit boire l’eau à la malade.

La pauvre vieille à un pareil régime ne tarda pas à s’en aller dans le royaume des taupes, au grand contentement de l’avare qui regrettait jusqu’à l’eau qu’il donnait à sa malheureuse femme.

(Conté par Fine Daniel, de Bruz.)
L’Extrême-Onction

Une femme voyant son mari près de trépasser appela ses enfants près du lit de leur père, et craignant que celui-ci vînt à mourir sans avoir reçu les derniers sacrements se chargea elle-même de l’administrer.

Elle terminait l’opération lorsque le ministre de Dieu arriva.