Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/27

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un prétexte quelconque à ce rappel, mais c’est sûrement la plainte du comité qui fait son effet : attendons les évènements.

Les nouvelles militaires sont bonnes ; on avance plus vite ; Poincaré va partir pour le quartier général, ce qui, de l’avis de tous les officiers d’ici implique la fin de la bataille et la victoire tant attendue.

Toujours rien en Alsace que des escarmouches sans importance ; tous nos malades en arrivent, épuisés par deux mois de fatigues, mais ils disent qu’on n’y fait pas grand chose.

Mon dos et mon épaule me font grand mal.

Mardi 6 octobre

Journée passée au lit, tout au moins jusqu’à 3 heures avec fièvre, abrutissement et grande douleur dans le dos ; ce sérum nous secoue terriblement.

Mlle Préaut nous amène une de ses infirmières qui a un panari et qui sera mieux soignée ici qu’à l’hôpital. C’est très flatteur ! Le fait est que le médecin major qui est venu faire son pansement a été ébahi de la façon dont tout était préparé et dont je