Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°3.pdf/13

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personnel ainsi que les objets de pansement sont notoirement insuffisants. Ce serait bien pour des convalescents ou des éclopés, mais pour des blessés, c’est stupide, et pourtant nous en avons vu arriver plus de 30 pendant notre courte visite. Ils seraient mieux partout ailleurs que là ; le service de santé en général et celui de Belfort en particulier sont criminels à force de stupidité.

Cernay et Guebwiller sont repris ainsi qu’Aspach, mais tout est en cendres ; les Allemands détruisent ce que le bombardement épargne pour ne plus nous laisser que des régions dévastées.

Le bruit court de la prise d’Altkirch, mais ce n’est pas confirmé. Le 7e corps, doit, paraît-il, revenir par ici.

Wilhelm et Gueüle viennent nous voir. Celui-ci a pu obtenir sa permission et part ce soir pour Paris. J’écris vivement une lettre à Renée.

Arrivée d’un malade désagréable, genre Parisien aigri et révolutionnaire.

Vendredi 4 décembre

Soins, déjeuner avec Julie et Mme de St M., courses, thé chez Julie.

Les blessés continuent à arriver ; mais on les envoie dans les endroits où ils sont le