Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°3.pdf/62

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

prisonniers. Celui-là aussi a été fusillé et combien d’autres plus obscurs mais tout aussi coupables.

Louis me parle aussi du service de santé, assez criminel pour laisser des trains sanitaires sans médecin et sans soins ; c’est lui et ses camarades qui allaient secourir et remonter ces pauvres malheureux.

Il attend toujours sa place d’officier d’administration.

Mardi 9 février

Courses à l’hôtel de ville, chez Fernand ; visites d’adieu à ma tante et Mme Morel.

Démarche rue F. Ier pour avoir un permis de retour de façon à obtenir une nouvelle feuille de route. Visites de Fernand, L. Genest, les Cuinet, Gauthier, Senac, Boulangé, Durville. Tout le monde veut me dire adieu ; quand me reverra-t-on.

Mercredi 10 février

Adieux à Renée ; Camille me conduit à la gare ; voyage assez long et par le brouillard. Toute la campagne est inondée ; il est compréhensible qu’aucune opération militaire ne puisse avoir lieu dans des conditions pareilles.

À Lure, tout le monde descend pour la visite des papiers ; personne ne peut continuer le