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LA MADONE DE MAILLERAS

figure qui le rassura, et il avoua que lui aussi s’occupait de dessin ; mais qu’il n’avait jamais pris de leçons. Le peintre examina le cahier que Jean avait avec lui ; il s’étonna des dispositions de l’enfant

« Eh bien, dit-il, si tu veux m’aider à m’installer et rester avec moi assez de temps pour cela, je te donnerai quelques leçons pendant que je serai dans ton village. »

L’enfant consentit, tout joyeux, sûr que Lizzie lui permettrait de profiter d’une si belle occasion de satisfaire son goût pour le dessin.

En effet ; une demi-heure après, le peintre et l’enfant étaient assis, chacun un crayon à la main ; le premier démontrant au second à tenir compte des lois de la perspective, et lui donnant complaisamment des conseils, que Jean écoutait avec avidité, et qu’il tâchait de graver dans sa mémoire.

« Savez-vous faire le portrait ? dit-il tout à coup à l’artiste après un moment de silence pendant lequel ils s’étaient absorbés tous les deux dans leur travail.

— Oui, veux-tu donc que je fasse le tien ?

— Oh ! non, je n’y tiens pas, répondit l’en-