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LA MADONE DE MAILLERAS

Lizzie pleura de joie en lisant la lettre de son frère » Elle lui répondit de son mieux, en lui recommandant d’être bon enfant et bon travailleur, et de se montrer reconnaissant envers M. et Mme Lannek.


« Ta lettre, mon cher Jean, lui disait-elle après ces recommandations, nous a apporté tant de bonheur, que le père et moi nous en parlons sans cesse dès que nous nous retrouvons ensemble. Travaille, et reviens-nous aussi bon que tu es parti.

« J’ai mis, l’autre jour, un bouquet en ton nom sur la tombe de Mlle Marie, qui priera pour toi, et qui te protégera encore du haut du ciel. Le village est toujours bien tranquille, et la maison me paraît grande sans toi. Mais tu reviendras, et alors tu me conteras tout ce que tu vois de si beau là-bas.

« Adieu, le père et moi nous t’aimons toujours de toute notre âme.

« Lizzie. »


La vie de Jean était bien changée depuis qu’il avait quitté son village ; mais une chose le soutenait lorsque le souvenir de son père