permission de prendre François jusqu’au déjeuner et d’aller nous promener avec le poney ? »
« J’acceptai son idée avec empressement, et, rentrant dans la chambre, je la soumis à ma mère, qui accorda la permission, non sans avoir obtenu notre promesse formelle d’obéir en tout à François. Je sonnai pour prévenir celui-ci que nous allions sous sa conduite entreprendre une promenade, et nous courûmes joyeusement nous préparer. Mais, tout en mettant son chapeau, Ginevra me dit :
« — C’est moi qui monterai la première, c’est mon tour. Tu as commencé la dernière fois.
« — Cela ne fait rien, répondis-je ; je suis l’aînée, c’est toujours moi qui dois commencer.
« — Non, c’est moi, ce n’est pas juste, » reprit Ginevra, qui, contre son habitude, se révoltait.
« Mais je ne voulus pas céder, et tout le long du corridor nous nous disputâmes. Ginevra me répondait avec assez de calme, mais elle s’entêtait dans son idée, et son