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LA MADONE DE MAILLERAS

madame d’Aimant allait habiter avec son gendre ; mais, comme l’air de la campagne était reconnu nécessaire à la santé de sa petite-fille, elle revenait avec elle passer six mois de la belle saison au château de Pontmay.

« Tu n’es donc pas à l’école aujourd’hui, Jean ? demanda Marie,

— Pas ce soir, Mademoiselle, je voulais vous voir.

— Et peut-être aussi un peu voir ce que je t’avais promis l’autre jour, » reprit malicieusement la petite fille.

Et elle fit signe à sa bonne de lui donner une grosse balle de caoutchouc qui était restée dans la voiture, et qui fit bondir de joie le petit Jean, lequel, dans son empressement à en jouir, voulait absolument faire jouer sa sœur Lizzie.

« Oh ! merci, merci, mademoiselle Marie, que vous êtes bonne ! Je vais tant m’amuser ! »

Et il se mit à gambader et à sauter autour de Marie, qui le regardait tout heureuse du plaisir qu’elle lui donnait.

« Et toi aussi, Lizzie, dit enfin Marie, quand la joie enfantine de Jean eut cessé