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LA MADONE DE MAILLERAS

ses premiers élans, je veux te laisser un souvenir avant mon départ pour les eaux ; mais comme tu es raisonnable, je t’apporte autre chose qu’un jouet. Et elle lui donna une jolie boîte à ouvrage, et un autre paquet, que Lizzie ouvrit, et dans lequel elle trouva un beau livre de prières.

— La boîte, c’est ma grand’mère qui te la donne ; elle y a mis toute une provision de ce qu’il te faut pour travailler : des aiguilles, du fil et des galons de toute sorte. Elle voulait venir vous voir avec moi ; mais elle a été retenue à la maison, et elle m’a recommandé de te dire de continuer à être bonne comme tu l’es pour ton père et pour ton petit frère, et que Dieu te bénirait. Quant à moi, ajouta l’enfant, je te donne le livre ; j’ai écrit mon nom sur la première page. Ma chère maman en avait un pareil, je l’ai conservé ; il y a de belles prières, et je les dis quelquefois quand je vais à l’église, le dimanche. »

Lizzie était très-heureuse des cadeaux qu’elle recevait, et, si sa joie ne se traduisait pas aussi bruyamment que celle de son frère, elle n’en était peut-être pas moins vive. Elle remercia de bon cœur la petite châtelaine, qui pour elle se montrait une amie, et pro-