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Page:Agnès de Navarre-Champagne - Poésies, 1856.djvu/98

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Quant en amours ne veoir nef ûis €yy
Que l’un puist pas sans l’autre se durer*
Qu’on ne porroit nuellement ; séparer :  :
L’un de l’autre, tant sont joint et ouniv

Si se doit moult lôyaus amans pener
De faire tant qu’il ait le dous ottri
Qu’on appelle mercy guerredonner ;
Et quant il ha, il le doit garder si
Com sa vi et corn l’onneur de li,
Mur souffisance en son cuer ârester *
Car s’il les a, plus ne pu et désirer-
Ne plus voloir, ains a cuer assevL

Et quant dame de sa noblesse
Peut faire de don tel hautesse
Et garir de toute tristesse,
Sans ce qu’en riens en soit grevé

Gilz est eureus qui s’adresse
A servir si bonne maistresse v
Si doit estre comme déesse
De li servie et aourée.

Et dame doit faire largesse

De ses riches dons, sans promesse :

Mais qu’au donner s’onneur ne blesse ;

Car là doit bien estre avisée.

Et lors, s’ils ont la droite adressé,

De soufîîsance ils ont richesse,

Pais et repos, déduit, liesse,

Un seul cuer et une pensée.