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III.



LE RACHAT.





À M. ERNEST MORIN.


Ô Maître, vous avez peint les époques sombres ;
Vous avez évoqué ces solennelles ombres,
Les Xaintrailles et les Dunois,
Et le réveil soudain de la France opprimée ;
Alors, grands et petits, foule enthousiasmée,
Frémissaient, comme votre voix.


Non ! tout n’est pas si mort en nos frêles poitrines,
Que rien n’y batte plus ; — sur les tristes ruines
Naissent des arbustes souvent ;
L’incendie est éteint ; le feu vit sous la cendre ;
Formidable, il surgit, lorsque Dieu fait descendre
Du haut du ciel un coup de vent !