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L’ILLUSTRE MAURIN

— Je vous comprends, monsieur Rinal, et je vous remercie bien.

Maurin monta sur l’estrade.

— Les secrétaires ! les assesseurs ! cria une voix.

— Cigalous !… M. Rinal !… Marlusse !…

Les secrétaires prirent place aux côtés du président, au milieu d’un grand tumulte.

Maurin agita sa sonnaille. Le silence se rétablit.

— La séance elle est ouverte, prononça Maurin.

M. Rinal lui soufflait les paroles ou seulement les idées ; Maurin parlait :

— M. Cigalous va vous expliquer les conditions du congrès.

M. Cigalous, les ayant expliquées, conclut ainsi :

— Tout le monde doit se déclarer à l’avance engagé par les résolutions qu’aura prises le congrès. Tout le monde s’engage-t-il ? Levez les mains.

Ce fut le serment du Jeu de paume.

Toutes les mains se levèrent, sauf celles de Caboufigue.

L’œil du chasseur Maurin s’en aperçut très bien.

— Caboufigue, dit Maurin à haute voix, je te rattraperai à la montée !

Personne ne comprit à propos de quoi Maurin lui lançait cette locution proverbiale. Il y eut pourtant quelques rires.

— Qui demande la parole sur le premier article de l’ordre du jour ? articula Maurin.

— Quel est-il, ce premier article ?

— On vient de vous l’expliquer : choisissez-vous la candidature unique ou la candidature multiple ?… Si vous choisissez la candidature unique…

Une voix tonna :