Page:Aicard - L’Illustre Maurin, 1908.djvu/421

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
403
L’ILLUSTRE MAURIN

qu’ils apercevaient de l’endroit où ils étaient juchés, un cinquième feu commençait à gronder.

— Nous ne verrons rien de plus ! dit Sandri. Le bandit ne se laissera pas surprendre. Allons au-devant des forestiers.

Comme ils descendaient la colline, ils s’arrêtèrent, tendant l’oreille :

— Eh ! cria une voix assez éloignée, tu es toi, Maurin ?

— C’est toi, Pastouré ? répliqua Maurin.

— Oui, où trouverons-nous ce qu’il faut ?

— Ici près, avance.

Les voix s’éloignèrent.

Les gendarmes savaient ce qu’ils voulaient savoir : c’est bien le roi des Maures qui avait incendié les Maures. Ils en étaient convaincus du moins, tant les présomptions trompent facilement ceux qui le veulent bien.