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Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/122

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pas, ne désirant peut-être pas être lâchée par ce poing terrible, qui l’épargnait.

Il la laissa enfin.

— Lève-toi, dit-il. Donne-moi à boire.

Elle se leva, le visage tout démonté, les lèvres molles, l’œil humide et brillant, ses cheveux épais, lourds, traînant jusqu’à terre.

Il la trouva belle à ce moment.

Elle le trouvait beau, l’hercule aux épaules carrées.

— Coquin de sort ! Quel homme ! songeait-elle, en le toisant des pieds à la tête.

— Écoute, dit-il, il faut me promettre une chose. Alors, nous serons bons amis. Laisse tranquille la petite.

Elle ne répondit pas ; il se rapprocha, et le visage contre le sien :

— Tu entends bien ? Tu laisseras tranquille la petite ?… il faut promettre.

En réponse, l’envieuse pinça le bras du