Aller au contenu

Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

gaine et la table, maître Augias, ayant résolu d’être aimable avec ce gardian qu’il avait chassé, mais qu’il jugeait utile de ménager comme dangereux, — répliqua :

— Bonjour…. C’est toi Martégas ? je t’espérais ; ma fille m’a dit que tu allais venir, t’ayant parlé sur la route. Aussi, tu vois, le pain et le vin t’attendent. Bois, si tu as soif ; mange, si tu as faim. Le pain n’est pas très tendre, mais le fromage est frais.

Martégas comprit tout de suite que Zanette avait tenu parole. Elle n’avait rien dit à son père.

— Merci, fit-il, je n’ai pas faim, mais je trinquerai avec vous…. Vous êtes malade ?

— Ce n’est rien. La fièvre. L’accès est passé.

— Et votre fille, elle va bien ? dit Martégas.

— Verse-toi du vin toi-même, fut la réponse d’Augias.