Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/153

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Le gardian fronça le sourcil.

— Quel vent t’amène ? demanda maître Augias brusquement.

— Votre fille ne vous l’a pas dit ?

— Elle m’a dit seulement qu’en passant près d’elle au galop, tu lui as crié : Je vais chez ton père.

— Eh bien donc, maître Augias, je viens pour le cheval.

— Quel cheval ?

— Sultan, donc !

— Qu’est-ce que tu lui veux ?

— N’a-t-on pas fait dire qu’à celui qui saura s’en rendre maître et le monter convenablement, il sera donné en cadeau ? N’est-ce pas l’intention des maîtres et la vôtre, bayle ?

— C’est l’intention et l’ordre formel des maîtres, et je le regrette, dit maître Augias. Ils ont reçu des plaintes de nos gardians, oui, des lettres de plainte ! Et ils m’ont ordonné de me défaire ainsi du cheval. Je dois