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Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/307

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de civilisés, attendait sa destinée, fièrement, tête haute ; il redressait ses cornes affilées, toutes prêtes… — « Combien de milliers sont-ils ? Est-ce qu’ils vont, cette fois, descendre tous contre moi ? Quel supplice nouveau inventeront-ils ? Je les redoute, mais je les méprise ; je saurai souffrir, mais qu’ils se gardent ! » Et il défiait.

Un homme se présenta, marcha droit à lui, se fit poursuivre, et tout à coup se jetant de côté, au moment où le taureau passa près de lui, il étendit le bras, porta sa main sur le front menaçant…. L’animal avait au front une cocarde qu’il s’agissait de lui enlever. L’homme avait manqué son coup.

Six ou sept fois il recommença sans succès.

Alors une huée s’éleva ; on se moquait de l’homme.

Excité, il recommença encore, trébucha,