noir ; en Pologne, les serfs ; en Irlande, le hors la loi ; en Allemagne, les servitudes féodales ; telles sont les pages infamantes de l’histoire du droit en 1837, hélas ! et jusqu’à ce jour les peuples n’ont effacé ces pages qu’avec du sang !
Quant à la jurisprudence des peuples libres, elle n’a encore rien produit pour l’immortalité. Ainsi point de Codes, point d’Institutes, de Digestes, de Pandectes ; cette place restera vide dans notre catalogue jusqu’à l’heure où des lois justes et évangéliques viendront éclairer quelques petits coins du globe. Et quant aux livres que nous avons admis sous le titre général de jurisprudence, leur petit nombre est un de ces faits caractéristiques dont il est impossible de ne pas s’étonner. Rien dans l’antiquité ; quatorze ou quinze ouvrages dans les temps modernes, dont les trois quarts au moins appartiennent à la fin du siècle dernier et au commencement du nôtre, voilà tout ce que la science a produit dans l’intérêt de l’humanité, soit pour adoucir des lois combinées pour la torture et la mort, soit pour en formuler de meil-