Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/57

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Bien entendu il ne reçut pas de réponse.

Alors le lieutenant sortit de sa chambre et ouvrit la grande porte d’entrée : le Sauvage, aussitôt qu’il entendit ses pas craquer sur le gravier des allées, s’élança, prompt comme la pensée, dans la chambre vacante et se blottit sous le lit.

Un sourire diabolique contracta ses traits, lorsque son oreille attentive saisit les ordres de recherche donnés par Blair à haute voix.

— Personne n’aura l’idée de regarder par ici, pensa-t-il ; Wontum est plus rusé que le serpent, plus subtil que l’oiseau de la nuit : il se rit des Faces-Pâles.

Au bout de quelques minutes l’officier rentra dans sa chambre, s’assit devant sa table et se mit à feuilleter des papiers en attendant le résultat des perquisitions. Au bout d’une heure, un caporal se présenta et informa son chef que tout avait été visité dans le fort sans aucun résultat. Alors le lieutenant ferma ses volets, puis se coucha.

Une heure après, la respiration égale et retentissante du jeune homme annonça à son dangereux hôte qu’il était profondément endormi. Wontum rampa hors de sa cachette avec des pré-