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Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/103

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et courageuse, Maggie ; mais j’avoue que vos timidités d’aujourd’hui, me jettent vraiment dans le doute à cet égard.

— J’ai l’âme ferme cependant, il me semble, repartit la jeune fille avec un sourire mélancolique ; mais vous ne pouvez exiger de moi que je ne partage point des craintes manifestées par tout le monde excepté par vous.

— Rirons-nous assez de tout cela ! lorsque nous serons arrivés sains et saufs à Saint-Paul ; ou mieux, lorsque nous serons revenus à la ferme !…

— Dieu veuille que vous ne vous trompiez pas ! Qu’est devenu Jim ? voilà longtemps que je ne l’ai pas vu.

— Il est par là-bas, dans un petit coin de la prairie, en observation de son côté ; Will est en vedette sur le toit, il y a donc peu de risques qu’un ennemi puisse nous aborder sans avoir été aperçu. Soyez donc sans crainte pour le moment. Ah ! j’aperçois l’oncle John et nos gens qui ont terminé l’aménagement du wagon.

Effectivement, le chariot était rempli, bourré, lesté de tous les objets qu’il pouvait contenir ; on eût dit un navire frété pour quelque voyage