Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/11

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l’élégance, et possédait au grand complet les qualités sterling d’un gentleman.

La jeune lady qui était proche de sir Halleck, était une charmante créature, aux yeux animés, aux traits réguliers et gracieux, mais pétillants d’une expression malicieuse. Évidemment c’était un de ces esprits actifs, piquants, dont la saveur bizarre et originale les destinent à servir d’épices dans l’immense ragoût de la société.

Miss Maria Allondale était cousine de sir Adolphus Halleck.

— Oui, Maria, disait ce dernier, en regardant par-dessus la tête de la jeune fille, les rivages fuyant à toute vapeur ; oui, lorsque je reviendrai à la fin de l’automne, j’aurai collectionné assez de croquis et d’études pour m’occuper ensuite pendant une demi-douzaine d’années.

– Je suppose que les paysages environnants vous paraissent indignes des efforts de votre pinceau, répliqua la jeune fille en clignant les yeux.

— Je ne dis pas précisément cela ;… tenez, voici un effet de rivage assez correct ; j’en ai vu de semblables à l’Académie. Si seulement il y avait là un groupe convenable d’Indiens pour garnir le second plan, ça ferait un tableau, oui.