Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/30

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Transportée ensuite vers l’Ouest, à la recherche d’un site convenable, elle avait un peu subi le sort du temple de Salomon, tout y avait été fait par pièces et par morceaux à tel point que les accessoires en étaient devenus le principal. Finalement, d’additions en additions, les bâtiments étaient arrivés à représenter une masse imposante. Dans ce pêle-mêle de toits ronds, plats, pointus, de hangars, de murailles en troncs d’arbres, de cours, de ruelles, de galeries, d’escaliers, on croyait voir un village : on y trouvait assurément le confortable, le luxe, l’opulence sauvage.

Lorsque la voiture s’arrêta, au bout de sa course bruyante, la lourde et large porte s’ouvrit en grinçant sur ses gonds ; un flot de lumière en sortit, dessinant en clair-obscur la silhouette d’un homme de grande taille, coiffé d’un chapeau bas et large, en manches de chemise, et dont la posture indiquait l’attente.

Dès que ses regards eurent pénétré dans les profondeurs du véhicule, et constaté que trois personnes l’occupaient, il fut fixé sur leur identité et se répandit en joyeuses exclamations.

— Whoa ! Dolly ! Whoa ! cria-t-il d’une voix