de stentor ; viens recevoir le wagon. Est-ce vous, Adolphe ? poursuivit-il, en prenant le cheval par la bride.
— D’abord, affirmez-moi, cher oncle, que vous tenez solidement cet animal endiablé : bon ! Maintenant, je m’empresse de répondre : oui, c’est moi, qui me réjouis de vous rendre visite.
— Ah ! toujours farceur ! Ravi de te voir, mon garçon ! Allons, saute en bas, et courons au salon. Là, donne la main ; voilà ta valise ; en avant, marche ! Je vous suivrai tous lorsque Dolly sera arrivé.
Les trois voyageurs furent prompts à obéir et en entrant dans le parloir, furent cordialement accueillis par leur excellente et digne tante, mistress Brainerd. Maggie quitta avec empressement le piano pour courir au-devant de son frère et de sa cousine ; mais elle recula timidement à l’aspect inattendu d’un étranger. Cependant elle reconnut bien vite Adolphe qui avait été son compagnon d’enfance, et ne lui laissa pas le temps de dire son nom.
— Eh quoi ! c’est vous, mon cousin ? s’écria-t-elle avec un charmant sourire ; quelle frayeur vous m’avez faite !