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les drames du nouveau-monde

sauvages furent hors d’état de poursuivre leur route.

Ce fut sur leur tête que la tempête s’abattit avec le plus de fureur. Le tonnerre tomba sur le plus jeune et le plus vaillant compagnon d’Aigle-Noir et le réduisit en cendres. Renversés par la commotion effroyable qui rayonnait autour de leur malheureux camarade, les Indiens tombèrent la face contre terre et demeurèrent immobiles, glacés par la pluie torrentielle, frémissants sous les coups redoublés des rafales, osant à peine échanger quelques paroles de découragement.

Quand l’orage se fut un peu calmé, la petite troupe épuisée de fatigue se réfugia sous un abri de rochers et, trouvant une place sèche, s’y arrêta pour prendre quelque repos.

N’ayant pu parvenir à allumer du feu, les sauvages essuyèrent autant que possible leurs corps ruisselants de pluie, ensuite, se serrant les uns contre les autres, ils se couchèrent et s’endormirent d’un bon sommeil.

Pendant qu’ils se préparaient au repos, si leurs yeux vigilants n’eussent été obscurcis par la fati-