Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/8

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fleuve, en forme de promontoire, et commandant toute la région environnante, un énorme Block-House (fort en tronc d’arbres grossièrement équarris) bâtie dans des proportions colossales sur le point culminant, était la citadelle la plus sur le point culminant, était la citadelle la plus inexpugnable qu’eût pu rêver un ingénieur.

Au point de vue du poète, du paysagiste, c’était un asile enchanteur, plein de toutes les séductions d’une riche nature.

Des multitudes d’arbres dix fois centenaires, entrelaçant leurs longues branches échevelées formaient à perte de vue de longues allées, de profondes voûtes, où s’éteignaient graduellement les lueurs du jour et les murmures de l’air. Du pied de grands sycomores aux feuilles empourprées s’élançaient, comme des tourbillons de rameaux ou de fleurs, les guirlandes de vignes, de lierres, de guis, dont les festons interminables se balançaient avec grâce.

Sur le sol tout tapissé de mousse, couraient de