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les forestiers du michigan



Johnson, j’en suis sûr cependant, vous le verrez, il y a une différence entre dire et faire.

— Indubitablement : sous peu nous approfondirons cette maxime. Au fait ! ajouta le Français avec animation, nous nous serrons de près depuis assez longtemps : il faut que cela finisse.

— Johnson est au fort Presqu’Isle en ce moment même. J’ai un espoir, c’est que Christie lui aura mis la main dessus.

— Vous le jugez mal, cet homme ; il n’est pas méchant. Non ! il n’est pas ce que vous le croyez.

Le Forestier leva les yeux et regarda fixement le Français. Ce dernier supporta bravement le coup d’œil : néanmoins son attitude lui parut de nature à confirmer tous les soupçons. Il se promit de surveiller Johnson d’une façon toute particulière, lorsqu’il aurait réussi à reconquérir sa liberté.

— Nous sommes à plusieurs milles du fort ? remarqua Basil.

— C’est possible.

— Votre campement est à belle distance ! on s’aperçoit que vous craignez d’être vu.

– Peut-être oui ; peut-être non.