Aller au contenu

Page:Aimard - La Fièvre d’or, 1860.djvu/193

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
186
LA FIÈVRE D’OR.

— Puisque vous le permettez, général, je suis aux ordres de madame.

— D’abord, monsieur, avant tout, promettez-moi une chose.

— Laquelle, señorita ?

— De répondre franchement et loyalement aux questions que je vais vous adresser.

— Que signifient ces folies, Angela ? s’écria le général avec impatience ; est-ce le moment et l’endroit ? est-il convenable pour…

— Mon père, interrompit résolument la jeune fille, vous m’avez permis de parler.

— D’accord, mais non pas de la façon dont vous semblez vouloir le faire.

— Ayez un peu de patience, mon père.

— Bah ! fit le capitaine en intervenant, laissez-la parler à sa guise. Allez, mon enfant, allez.

— J’attends la réponse de monsieur, dit-elle.

— Je vous fais la promesse que vous me demandez, senorita, répondit Valentin.

— Je retiens votre parole. Quel est le nom de votre ami, monsieur ?

— Duquel, señorita ?

— De celui que vous remplacez.

— Il se nomme le comte Louis-Édouard-Maxime de Prébois-Crancé.

— Il est Français ?

— Né à Paris.

— Vous le connaissez depuis longtemps ?

— Depuis sa naissance, señorita, ma mère a été sa nourrice.

— Ah ! fit-elle avec satisfaction, alors vous êtes bien véritablement son ami.