Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris.djvu/294

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monnaie française, donne 121,295 francs, somme considérable, presque une fortune.

Puis on procéda à la visite du portefeuille, ce qui fut bientôt fait.

Ce portefeuille contenait des billets de banque excellents pour une somme de 120,000 dollars, c’est-à-dire 600,000 francs.

Ces sommes réunies, jointes aux bijoux et aux diamants, constituaient une véritable fortune abandonnée.

Donc Vanda était riche, très riche même, malheureusement, ni dans la valise ni dans les alforjas, ni dans les fontes de la selle, on n’avait trouvé le moindre chiffon de papier qui pût éclaircir le mystère qui enveloppait le sort de la famille de la pauvre fillette, et elle-même.

Ce fut en vain que la comtesse chercha, fouilla partout ; elle ne découvrit rien.

Il fallait en prendre son parti.

Le procès-verbal, soigneusement rédigé, fut clos et signé par les témoins.

Il restait une dernière chance à la comtesse ; elle l’essaya.

Elle demanda à la fillette si elle savait lire et écrire.

La petite répondit affirmativement, d’un air assez fier.

La comtesse tressaillit de joie. Elle allait donc savoir son nom.

— Signe en bas de ce papier, lui dit-elle.

L’enfant prit la plume et écrivit d’une assez belle écriture un peu grosse : Vanda.

— Ajoute ton autre nom, lui dit la comtesse.

La fillette la regarda avec surprise.

— Je n’ai pas d’autre nom, dit-elle.

— Mais le nom de ton père !

— Mon père se nommait don Pablo.

— Mais encore ?

— Je ne l’ai jamais entendu appeler autrement.

— Et ta mère ?