Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/224

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Clairette jouait avec Vanda, placée à califourchon devant elle.

Quant à Armnnd de Valenfleurs, il servait d’éclaireur à la petite troupe en compagnie de son brave chien Dardar.

Tous nos personnages, y compris Charbonneau et les trois batteurs d’estrade comanches, étaient trop sérieusement occupés d’eux-mêmes, pour s’apercevoir de la longueur de la route. Aussi arrivèrent-ils presque sans s’en apercevoir à Urès, où ils entrèrent douze jours après avoir quitté l’hacienda, vers quatre heures de l’après-dîner.

Le docteur installa toute la caravane dans une immense maison qui lui avait été assignée comme logement, et où ils se trouvèrent parfaitement à l’aise.

Puis, laissant les voyageurs s’arranger comme ils l’entendraient, il alla se présenter au général X… et lui faire sa visite d’arrivée.

Le général le reçut fort bien, et, apprenant quelles étaient les personnes qui l’accompagnaient, il écrivit un mot en toute hâte, et il le fit porter immédiatement à Julian par le capitaine de Fontaine-Mareuil.

C’était une invitation à dîner pour le soir même, adressée aux deux dames et aux deux chasseurs.

Le capitaine avait l’ordre d’insister et de ne pas admettre d’excuses, qu’elles quelles fussent.

Julian reçut fort bien le capitaine de Fontaine-Mareuil, lui serra chaleureusement la main, l’assura que son ami et lui se préparaient à aller présenter leurs respects au général X…, qu’il était désespéré d’avoir été prévenu par le général, mais qu’il aurait l’honneur de se rendre à sa gracieuse invitation, et qu’il allait immédiatement faire avertir les dames, qui certainement seraient charmées de l’accompagner.

Le capitaine de Fontaine-Mareuil se retira alors pour aller rendre compte au général du succès de sa mission.

Le général X… accueillit ses visiteurs avec cette rondeur toute remplie de bonhomie qui le rendait si gracieu-