Aller au contenu

Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XXV

COMMENT JULIAN ET SES AMIS S’EMBARQUÈRENT SUR LA BELLE-ADÈLE, ET COMMENT SE FIT LA TRAVERSÉE.


Une heure à peine après leur rencontre fortuite avec le Mayor, qu’ils n’avaient pas reconnu, les voyageurs entrèrent à Hermosillo.

À cette époque, Hermosillo avait une garnison française.

On ne voyait que des soldats dans les rues et sur les places.

Julian s’installa dans un tambo, c’est ainsi qu’on nomme au Mexique les auberges où descendent les voyageurs.

On y est généralement assez bien, quand on a le soin d’apporter avec soi ses vivres, ses objets de literie, enfin tout le nécessaire, le tambero ne fournissant que la nourriture des chevaux et des mules.

Laissant les dames organiser tout dans leur logement temporaire, le docteur et les deux chasseurs allèrent faire leur visite d’arrivée au commandant de la place ; puis, après avoir échangé quelques compliments de bienvenue avec le commandant, Julian et son ami, laissant le docteur causer avec lui, se retirèrent et se rendirent chez leur banquier, calle de la Marcella.

Master Scrub and C° reçut parfaitement les deux chasseurs ; il ne fit aucune difficulté pour leur donner une traite à vue sur la maison Rothschild, de Paris, dès que ceux-ci lui firent part de leur intention de quitter définitivement le Mexique pour retourner en France, et il les félicita de cette résolution.

Seulement, les deux hommes s’étaient considérablement trompés dans leurs calculs.