Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/417

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dont j’ai pris les empreintes à tout hasard. Elle s’appelle ou se fait appeler, ce qui revient au même, madame Irma Langevin, rentière. Son appartement est fort beau, dit-on, quoique personne n’y soit entré. Elle a huit cents francs de loyer. Voilà, mon maître ; ai-je bien gagné le billet de mille ?

— Très bien ; le voilà !

Et il le tendit au bandit.

— Merci, répondit Caboulot, en le faisant adroitement disparaître ; c’est plaisir de travailler pour vous, mon cher maître.

— Ainsi, tu es content ?

— Bigre ! je serais difficile si je ne l’étais pas.

— Cela te ferait-il plaisir d’en gagner trois fois autant ?

— En voilà une question, par exemple !

— Crois-tu pouvoir ouvrir la porte de l’appartement de cette dame, malgré la serrure à secret et le verrou de sûreté ?

— J’en réponds, mais il me faut du temps.

— Combien ?

— Deux jours, est-ce trop ?

— Non, c’est juste le temps dont j’ai besoin ; il faudra trouver aussi le moyen d’ouvrir l’allée ?

— C’est la moindre des choses.

— Tu auras cinq cents francs pour tes déboursés, en sus de ce que je t’ai promis.

— Je ne demande pas mieux.

— Seulement, il faut filer cet homme et cette femme de façon à savoir où ils demeurent véritablement, soit ensemble, soit séparément ; est-ce compris ?

— Très bien, on le saura.

— Demain soir, de une heure du matin à deux heures, tu te rendras chez Brébant.

— Le restaurant, boulevard Poissonnière ?

— Oui.

— Et puis, mon maître ?

— Tu demanderas le cabinet numéro 25 et tu me feras passer ton nom. Je t’attendrai.