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— Sapristi ! murmura Caboulot lorsqu’il fut seul ; c’est une vraie mine d’or que ce gaillard-là ; il peut être tranquille je ne le lâcherai pas, bigre ! j’y perdrais trop !

Et à son tour, il se leva et sortit de l’église, non sans avoir fait dévotement le signe de la croix.


VIII

DE L’ÉTRANGE VISITE QUE REÇUT LA COMTESSE DE VALENFLEURS ET COMMENT ELLE SE TERMINA.


Nous quitterons maintenant le Mayor, que nous ne tarderons pas à retrouver, et nous reviendrons à l’hôtel de Valenfleurs.

Madame la comtesse de Valenfleurs, quand elle ne sortait pas, ou ne recevait point de visites, passait la plus grande partie de ses journées dans un délicieux boudoir-salon qu’elle affectionnait tout particulièrement, et dont elle avait fait une espèce de salle d’études pour sa fille adoptive.

Un piano de Pleyel et un orgue harmonium Alexandre, pliant sous les partitions les plus nouvelles, étaient placés face à face.

Sur un guéridon s’entassaient tous les journaux et les revues de modes, pêle-mêle avec les plus délicieux albums.

Sur une table s’étalaient tous les godets, pinceaux, couleurs, etc. ; enfin ce monde d’objets indispensables à la gouache, l’aquarelle, à la sépia, ou le dessin au fusain.

Une bibliothèque renfermait quelques centaines d’ouvrages choisis, et principalement nos grands poètes anciens et contemporains.

Aux murs étaient accrochées, dans de riches cadres,