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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris III.djvu/164

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plus qu’il n’y a pas la moindre femme dans toute cette affaire.

— Vous en êtes certain ?

— Pardieu.

— C’est ce dont il faut nous assurer.

— Dame, c’est facile. Je ne vois, en fait de femmes, que la comtesse de Valenfleurs et sa fille.

— Je ne parle pas de ces deux dames.

— Alors, je n’y suis plus du tout.

— Je m’en doutais. Écoutez-moi donc, monsieur, l’explication ne sera pas longue.

— Comme il vous plaira.

En ce moment, un grand bruit se fit entendre au dehors, et Charbonneau parut tout effaré.

— Que se passe-t-il donc ? lui demanda Bernard avec inquiétude.

— Le comte Armand vient d’arriver, dit le Canadien : le télégramme par lequel on l’appelait ne lui apprenait rien de positif sur les motifs de ce rappel précipité ; en descendant de voiture, cet imbécile de Jérôme Desrieux lui a appris à brûle-pourpoint l’enlèvement de mademoiselle Vanda ; le comte est tombé raide à la renverse ; on l’a transporté dans son appartement, où les médecins essayent de le faire revenir a lui.

— Vous m’avertirez dès que le comte aura repris connaissance ; allez, ami Charbonneau.

— Quel est donc ce jeune homme ? demanda le policier, dès que le Canadien fut sorti.

— C’est le fiancé de la jeune fille enlevée, répondit tristement Bernard.

— Pauvre jeune homme ! murmura le policier.