Page:Aimard - Les invisibles de Paris, 1893.djvu/37

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— Voilà de quoi vous nourrir et vous couvrir cette nuit, la mère, vous et votre petiot.

La pauvre femme vit qu’elle n’avait plus de pitié à attendre de personne, et, serrant avec violence contre son sein son fils qui pleurait et criait :

— Maman, j’ai froid, j’ai faim ! elle bondit et s’élança en courant vers le quai voisin.

L’homme suivit.

N’écoutant ni les plaintes, ni les cris d’effroi de l’enfant, elle courait, lais-