Page:Aimard - Les invisibles de Paris, 1893.djvu/39

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Arrivé à la porte du restaurant, il sonna, on ouvrit.

Son premier soin fut de déposer la mère et l’enfant dans une chambre où des secours leur furent prodigués.

Ensuite il manda le maître de l’établissement, qui, après avoir écouté ce que l’étranger lui dit à voix basse, s’inclina respectueusement devant lui et se retira.

À ce moment, on frappa à la porte du salon où tout cela se passait.

Sur un mot, entra le second inconnu, qui avait volé l’aumône des étudiants.

— Tout est-il prêt, Karl ? demanda l’inconnu.

— Oui, répondit le nouveau venu. On n’attend plus que Votre Excellence, et les personnes qu’il lui plaira d’amener.

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Voilà, parmi beaucoup d’autres, tristes, joyeuses, dramatiques ou burlesques, les quatre principales scènes qui se passèrent à Paris, la nuit du samedi gras de l’an 1847, entre minuit et deux heures du matin, scènes qui auraient été vues par le Rôdeur nocturne dont nous avons parlé au commencement de cette histoire, si d’un observatoire élevé son œil eût plongé sur les rues si tranquilles en apparence de la capitale de la monarchie française.


FIN DU PROLOGUE