ricanant ; je vous répète que vous êtes cernés par des forces considérables ; prenez y garde ! au moindre mouvement que vous tenterez, on fera feu sur vous de tous les côtés à la fois.
Les Espagnols semblèrent prendre au sérieux la menace car le bruit de la marche du détachement cessa aussitôt.
— Montrez-vous au moins, reprit l’officier espagnol avec impatience, montrez-vous ; que nous sachions à qui nous avons affaire.
— Vous nous verrez plus tôt que vous ne le pensez, dit le Poletais de sa voix goguenarde ; vous vous êtes fourrés dans un guêpier ; tant pis pour vous, mes maîtres ! il ne vous reste qu’un moyen d’en sortir, je vous en avertis, c’est de mettre immédiatement bas les armes et de vous rendre à discrétion.
— Nous ne pouvons traiter avec un ennemi invisible, reprit la même voix, qui sans doute était celle de l’officier commandant la Cinquantaine espagnole.
— À votre aise ! Je vous donne cinq minutes pour vous décider.
Il y eut un silence.
Les acteurs toujours invisibles de cette scène se consultaient entre eux probablement.
Ourson dit quelques mots à voix basse à Vent-en-Panne ; celui-ci répondit par un geste d’assentiment ; puis il appela d’un coup de sifflet douce-