Ils se trouvaient en effet dans une grotte naturelle.
Après avoir fait plusieurs détours, la lueur d’un feu leur apparut tout à coup.
Les flibustiers hésitèrent, ne sachant pas s’il serait prudent à eux de s’enfoncer plus avant.
— Avancez sans crainte ; c’est moi qui ait allumé ce feu avant de prendre la mer : chauffez-vous, Frères, dit Barthélemy.
Les flibustiers ne se firent pas répéter l’invitation ; la nuit était glaciale.
Mais Barthélemy connaissait à fond les devoirs de l’hospitalité ; les Frères de la Côte poussèrent de joyeuses exclamations en apercevant plusieurs paniers remplis de vivres et de liqueurs auxquels, sur l’invitation du flibustier, ils se hâtèrent de faire fête.
— Maintenant, Frères, dit Barthélemy, buvez, mangez, dormez sans crainte ; vous êtes ici en sûreté. Puis, se tournant vers Ourson : Tout à l’heure, Frère, tu m’as demandé des renseignements, ajouta-t-il ; ces renseignements, je suis prêt à te les donner.
— Parle, répondit aussitôt le capitaine.
— Pas ici ; ce que j’ai à te dire ne doit être entendu que de toi seul.
Ourson regarda Barthélemy avec surprise.
— Suis-moi, reprit le boucanier ; tu auras bientôt l’explication de mes paroles.